Yoga en profondeur, les 5 enveloppes
Les koshas (enveloppes)
Depuis la nuit des temps, l’homme a compris qu’il est plus qu’un simple corps physique. Les chasseurs cueilleurs primitifs avaient un rapport au monde intuitif où la matière et le subtil se côtoient en permanence.
Les premières civilisations ont progressivement nommé, codifié ce qu’elles expérimentaient. Ainsi, dans l’Inde antique, est apparue la notin des koshas, les couches, les enveloppes qui constituent l’être humain. A l’époque du védanta, quelques siècles avant J.C, ont été écrites des Upanishads, des textes sacrés, qui déjà abordent les koshas. Ces couches sont au nombre de cinq.
Elles comprennent :
– Le coprs de nourriture (le corps physique), annamayakosha en sanskrit.
– Le corps d’énergie (souffles), pranamayakosha.
– Le mental, l’aspect émotionnel, manomayakosha
– La dimension intellectuelle, Vijnanamayakosha.
– Le corps de félicité (l’état d’abandon de paix profonde), anandamayakosha
On peut imaginer ces enveloppes comme des poupées russes, où les différentes couches d’un oignon. Elles ne sont ni séparées ni en opposition. Elles sont interconnectées et l’état de l’une se reflète sur une autre.
Mais elles sont comme une carapace qui recouvre notre véritable nature, le Soi. Ces différents couches sont imprégnées de nos expériences, de nos peurs et conditionnements. Elles reflètent ou s’impreignent de nos émotions. Nous nous identifions à ces corps superficiels. Comme un voile opacifiant ou déformant, ils nous empêchent d’accéder à la réalité ultime.
Le yoga nous aide à pénétrer ces couches, à écarter progressivement les nuages, la brume qui déforme la réalité. Alors, peut-être que de temps à nous autre, entre les nuages, nous pouvons apercevoir un rayon de soleil.
Le yoga et les koshas
Comment la pratique du yoga favorise t-elle la pénétration des différentes couches qui nous composent ?
Rappelons la racine sansckrite du yoga, yug qui dans la langue indo-européenne a donné le joug, qui relie. C’est le religare latin d’où provient le mot religion.
Dans le yoga il est question de se connecter à notre environnement, à la nature, au monde qui nous entoure. De se relier aux autres. Mais il est surtout question de fairer l’unité avec notre Soi, notre nature profonde. Et, pour ce faire, il faut, naturellement, relier entre eux les différents « corps » dont nous sommes constitués.
La pratique physique des asanas (postures) nous met directement en relation avec anamayakosha.
Celle des pranayamas (exercices de contrôle du souffle), nous permet d’accéder à l’énergie subtile, véhiculée, entre autres, par le souffle. Rappelons toutefois que Pranayama veut dire, étirer le souffle. Ainsi, dans une pratique des postures, dès lors que l’on respire en conscience, nous sommes directement en remation avec pranayamakosha.
Manaomayakosha, le corps mental, d’émotions, est naturellement apaisé par les deux pratiques précédentes. L’attention, la présence au geste, au souffle, vont réguler cette enveloppe du mental et des émotions qui sont généralement instables. Ces perturbations, provoquées par notre état émotionnel, nos pensées, se répercutent inévitablement sur les autres corps, notamment physique et énergétique.
Tout un chacun a pu l’expérimenter un jour. Le stress, l’angoisse, bloquent le souffle. Nous avons un noeud dans la gorge, une boule au ventre, le coeur serré… Autant d’expressions du langage populaire qui en disent long sur notre état émotionnel. Au delà, les émotions non « digérées », les pensées perturbatrices provoquent des tensions dans le corps. Elles se traduisent souvent par des crispations dans les épaules, le dos, par exemple. Elles peuvent même contribuer à l’installation de pathologies chroniques, dépression, problèmes gastriques, cardiaques…
Vijnanamayahosha, qui est l’enveloppe de l’intelect est celle de la connaissance de soi. Il s’agit de l’intelligence intuitive, l’intelligence du coeur. Cette « petite voix intérieure » est plus proches de la réalité ultime que peuvent l’être le corps grossier, le corps énergétique et celui du mental.
Si le corps physique est en bon état de fonctionner, il permet une libre circulation des souffles, de l’énergie. La conscience, la maîtrise du souffle vont aussi contribuer à faire taire le mental. En accueillant les émotions, en lâchant prise, nous laissons alors un peu plus de place à cette intellignece intuitive. Celle-ci se développe aussi par la « nourriture » dont nous alimentons notre esprit. La lecture de textes philopsophiques, anciens et contemporains nous offrent différents éclairages sur la vie, le monde et sur notre nature humaine.
En entretenant le lien entre ces différentes couches, nous rétablissons une certaine harmonie qui nous fera peut-être atteindre la félicité. La dernière enveloppe, anandamayakosha, celle de la paix profonde, de la béatitude. Cette éteincelle de liberté totale, de joie profonde est présente en chacun d’entre nous. Nous pouvons parfois percevoir un petit bout de cet état, sur le tapis, lors d’une pratique, d’une méditation. Il peut nous effleurer aussi qaund nous sommes en pleine nature, où par l’art, la beauté, la marche, le silence. Un sentiment d’amour inconditionnel, libéré de l’ego peut nous en approcher.
Dans tous les cas, il ne se révèle à nous qu’à condition de ne pas le chercher absolument, de ne rien attendre. Il n’est accessible qu’à celui qui est disponible, ouvert à tous les possibles, libéré des conditionnements, des peurs… Le yoga est un état qui justement nous libère des peurs, des conditionnments…
Par la pratique nous mettons en oeuvre, petit à petit, au fil du temps, les conditions pour que la source de paix, de joie qui sommeille au fond de notre coeur puisse se révéler au grand jour.
ou faire du yoga ?
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